Fantomatique, délaissée, silencieuse : ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit face à cette photo. Elle est issue de la série photographique << les migrants>> réalisée par le photographe Matieu Pernot en 2009. Avec les autres séries de ce photographe, elle est en exposition au sujet de <<la traversée>> dans le musée de Jeu de Paume.
Au premier plan, il s’agit d’un personnage qui se couvre dans un sac de couchage bleu. Son corps et son visage sont invisibles. Il dort sur le côté sur les cartons par terre. Sa tête appuie sur un emballage de pizza avec un mégot de cigarette à côté. Au second plan, on remarque derrière ce corps des herbes folles,
des feuilles vertes d’un arbre et une canette jetée par terre. Cet endroit
semble être à proximité d’un square. La présentation des deux plans montre une
comparaison entre <<la mort>> du personnage et <<la vie>>
des plantes.
Cette photo donne à voir l’état de vie des migrant à Paris. D’après la
présentation du photographe, cette photo est réalisée rapidement entre le lever
du jour et l’intervention de la police. Le personnage est invisible et silencieux.
On ne sait pas s’il est une femme ou un homme, voire s’il est vivant ou mort.
La seule trace de sa vie est le mégot de cigarette et la canette vide.
De ma part, cette photo pathétique me rappelle d’un monde que nous
traversons tous les jours dans la rue et dans le métro. Les migrants sont un
monde isolé et noyé par notre grande ville. Comme le personnage dans cette
photo, ils se cachent sans doute pour s’isoler d’un autre monde qui ne voulait
pas les voir. Je sens à la fois une violence en regardant ce genre de corps qui
se trouve souvent dans un champ de bataille. Les être humains se battent tous
dans ce monde pour mieux vivre, mais il me semble que ces migrants sont même
moins puissants que les herbes folles pour survivre.
JIANG FANG FANG
Groupe 6
Groupe 6
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